Article par Sarah Fecteau, travailleuse sociale de formation, animatrice de vie spirituelle et d’engagement communautaire (AVSEC) et administratrice de la page Facebook Techniques d’Impact. Merci Sarah !
Que sont les techniques d’impact ?
Les techniques d’impact… ces mystérieuses petites mines d’or qui font de nos interventions des porteuses de réflexions et des développeuses de conscience.
« Les techniques d’impact sont de petites activités simples et aisément applicables qui utilisent des propositions souvent visuelles telles que des objets, le mouvement, le graphisme, les métaphores, l’expression, l’écriture et les fantaisies mentales. Ces activités ne durent que quelques minutes.»
Selon le site Trésors en éducation spécialisée
D’où viennent-elles, à quoi servent-elles, comment fonctionnent-elles? Je n’ai pas la prétention d’être une experte en la matière, mais plutôt une passionnée de vulgarisation et de concrétisation de l’abstrait.
Je suis une intervenante un peu trop expressive qui cherche à faire prendre conscience des problématiques personnelles que vivent les magnifiques humains que je rencontre, de façon ludique et marquée.
D’où viennent les techniques d’impact ?
De moi, de toi, d’une photo de revue, d’une pensée lue dans le journal, d’un jeu d’enfant, du monde virtuel, de partout. Tout peut servir pour une technique d’impact.
Certes plusieurs bouquins se vendent sur le marché contenant des dites techniques d’impact, comme ceux de Danie Beaulieu, Docteure en psychologie chevronnée qui ELLE, est une experte en la matière.
Je vous recommande fortement d’en avoir un en banque, n’importe lequel, c’est super lorsqu’on est mal pris.
À quoi servent les techniques d’impact ?
[Les techniques d’impact ] servent littéralement à causer un impact assez fort et souvent, assez déstabilisant pour créer une mise en action vers le changement chez les personnes que l’on aide.
Sarah Fecteau
De moi à vous, sans prétention et sans grande recherche scientifique pour appuyer mes propos, pour moi, elles servent à allumer une lumière sur les défis de nos « clients, usagés, jeunes, familles ».
Elles servent à déstabiliser la personne et à dépersonnaliser le comportement qu’on souhaite mettre en lumière comme s’il lui arrivait à lui/elle.
Elles servent à développer de l’empathie pour les conséquences de ce comportement. Elles servent à créer une image mentale qui risquera fort probablement de revenir avant de reproduire ledit comportement.
Elles servent à vulgariser nos concepts d’intervenant qui utilisent souvent de bien beaux mots, mais souvent incompréhensibles de la part de certains humains assis devant nous.
Elles servent littéralement à causer un impact assez fort et, souvent, assez déstabilisant pour créer une mise en action vers le changement chez les personnes que l’on aide.
Comment fonctionnent les techniques d’impact ?
Elles laissent une image mentale, un malaise, un sentiment de « y’a quelque chose qui cloche » chez la personne à qui on la fait vivre.
Elle incite la personne à transformer sa perception de son propre comportement et à renforcer sa conscience d’agir.
Elle développe l’empathie nécessaire pour faire un changement dans sa façon d’agir ou sa façon de réagir aux autres.
Elle crée, dans mes propres mots, un genre de « lumière rouge » ou un ancrage aidant à prendre conscience de l’impact de ses actions sur les autres ou des actions des autres sur soi.
Les techniques d’impact forcent la prise de conscience et améliorent la déduction personnelle face à ses propres comportements ou ceux des autres.
Nous pouvons également prévenir certains problèmes ou comportements grâce aux techniques d’impact, car ayant développé une conscience plus grande des conséquences des dits comportements, la personne est moins à risque de développer ou d’accepter ceux-ci.
Les techniques d’impact suscitent aussi l’intérêt des gens, elle sont plus souvent qu’autrement concrètes, courtes et ludiques, donc la personne devient plus encline à l’apprendre et à vouloir embarquer dans le processus d’essai.
Dans quel cas ne pas utiliser les techniques d’impact?
Les techniques d’impact sont parfois trop de courte action pour créer un changement durable dans l’espace-temps. Il est également difficile pour certains d’apporter des sujets abstraits en concret.
Ce n’est pas une méthode magique, au-delà de bien des croyances, une thérapie, un suivi régulier est souvent de mise pour plusieurs problématiques, mais on y ajoutant des techniques d’impact ont ajoute au potentiel de réussite de l’intervention.
Il est idéal dans l’intervention de bien connaitre les besoins du client… on ne fait pas ou ne donne pas une technique d’impact comme on ne mettrait pas un « plasteur » sur une plaie infectée. *** Ceci peut justement être une technique d’impact pour l’explication de ladite technique d’impact.
Dans certains cas, il est possible que ce ne soit pas une bonne stratégie, dans le cas de limitations intellectuelles, de difficultés visuelles lorsque l’on utilise des images, de diagnostic faisant en sorte que les façons de réfléchir ou les schèmes mentaux sont différents.
Certains clients ne voudront pas embarquer dans des techniques qui, de prime abord, semblent enfantines. Ils auront peut-être l’impression de se faire infantiliser et les techniques n’inciteront pas à la création d’un bon rapport entre les personnes.
En somme, c’est par l’essai et l’erreur que nous verrons ce qui fonctionne avec une et l’autre de nos personnes en intervention. Il est possible qu’une journée ça fonctionne et que l’autre non, ou que d’un individu à l’autre l’impact ne soit pas le même.
Il est clair que le seul pouvoir que nous avons réellement est celui que l’humain en face de nous nous accordera, indépendamment de nos façons d’intervenir.
Sarah Fecteau
Exemple d’une technique d’impact
Voici un exemple : Technique d’impact pour comprendre l’impact de son comportement dans une classe. (civisme)
Prendre un engrenage à 3 roues ou plus, ou le dessiner, ou en montrer une image. Demandez aux gens c’est quoi. À quoi ça sert.
J’explique aux élèves que c’est un engrenage, que ça prend un moteur pour le faire fonctionner (le prof) et que chacun des rouages (les élèves) est essentiel au bon fonctionnement de l’engrenage en entier (la vie de classe).
Que si nous mettons des roches (mauvais comportements) nous arrêterons la structure en entier. La classe se mettra à arrêter de fonctionner correctement (chialage du prof, des autres élèves, tout le monde est à l’arrêt).
Par contre, si nous y mettons de l’huile (bons comportements) tous les rouages (élèves) peuvent travailler comme il se doit et maintenir la structure en action (la classe en apprentissage).
Dans cette technique, il s’agissait de concrétiser le concept de civisme, de savoir-vivre et l’impact de nos comportements sur quelque chose de plus grand qu’eux-mêmes, la classe.
En contrepartie, si on laisse une image là, sans la commenter, la diriger, faire des liens, elle ne créera pas l’effet désiré et elle ne constituera pas, en soi, une technique d’impact.
Il faut faire vivre l’image, l’objet, l’histoire et nommer les liens que nous voulons que l’individu se crée dans son esprit.
Mot de la fin
Depuis 2007, j’ai créé, suite à la demande de plusieurs partenaires communautaires et publiques du secteur de la Beauce, une page Facebook, servant à accueillir les techniques d’impact des divers partenaires et à questionner lorsque nous sommes dans le besoin. J’étais loin de m’imaginer l’ampleur 13 000 membres plus loin. Comme quoi je constate ne pas être l’unique intéressée sur le sujet.
Je vous invite fortement, chers lecteurs, à partager vos coups de cœur, coup de gueule sur les techniques d’impact via la page Facebook Techniques d’impact. N’hésitez pas à vous filmer et partager vos vidéos.
Dans un monde idéal, mon job rémunéré serait de vous partager ces belles idées et de vous créer un site organisé et classé, mais considérant que je travaille bénévolement (avec ma sœur) sur cette page, soyez également indulgent.
Une dernière chose, chers intervenants de tout horizon : soyez créatif… c’est la clé des techniques d’impact les plus prometteuses!
À propos de l’auteure
Sarah Fecteau est travailleuse sociale de formation, animatrice de vie spirituelle et d’engagement communautaire (AVSEC) de cœur.
Maman de deux garçons (Loucas bientôt 14 ans et Jackson, 8 ans). et belle maman d’un 3e tit-gars (Matthew, 9 ans). En famille recomposée avec mon conjoint Jean-François depuis 4 ans et des poussières.
J’ai étudié en technique de travail social, en 2001, au CÉGEP de Sherbrooke, j’ai travaillé par la suite en Maison de jeunes, dans la région de Thetford, pendant 1 an et demi pour ensuite me diriger vers l’accueil psychosociale du CLSC de St-Georges où j’ai travaillé pendant environ 1 an avant mon premier congé maternité. Lors de mon retour de maternité, j’ai décidé de changer de branche et de m’en aller dans les organismes communautaires, dont L’ADOberge Chaudière-Appalaches et la Maison de la Famille où j’ai travaillé pendant près de 9 ans. J’ai ensuite entamé mon baccalauréat en travail social avec ma petite sœur durant 3 ans pour ensuite me diriger dans les écoles de la région comme AVSEC et T.S., où je travaille depuis mars 2018.
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